Polar

Nicolas Druart

Cinabre

photo libraire

Chronique de Renaud Layet

Librairie Série B (Toulouse)

Certains de ses jeunes subalternes ont beau trouver ça excitant, le fait qu’un pseudo-justicier s’amuse à découper ses victimes à coups de katana dans les rues de Toulouse inquiète sérieusement le capitaine Aubert. D’autant que ces meurtres, déjà largement hors du commun, semblent avoir un lien avec le grand hôtel Ferdinand, un lieu à l’histoire déjà suffisamment sanglante. S’inspirant de ses carrières parallèles d’infirmier et d’écrivain pour enrichir les protagonistes de son nouveau roman, Nicolas Druart nous offre un polar moderne, tendu, aux dialogues percutants. Mais plus fort encore, il parvient à lui insuffler une aura d’inquiétante étrangeté sans jamais se départir de son réalisme revendiqué. Au centre d’une véritable toile d’araignée d’intrigues aux ramifications complexes se cache un hôtel aux sinistres murs couleur cinabre, guettant avidement des enquêteurs et des lecteurs devenus tout simplement incapables de refréner leur curiosité.

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