Polar

Emmanuel Grand

Terminus Belz

photo libraire

Chronique de Virginie Vigouroux

Librairie Vivement dimanche (Lyon)

Le lecteur découvre Marko, jeune Ukrainien clandestin en cavale. Il est seul en France, pays qu’il ne connaît pas, il a la mafia à ses trousses et la vue du moindre policier lui donne des sueurs froides. Il décide alors de se réfugier où personne, pense-t-il, ne viendra le chercher, loin de tout : sur une île. Et c’est là le génie d’Emmanuel Grand. Car au fur et à mesure que le tueur à gages engagé pour liquider Marko progresse, celui-ci se heurte non seulement aux limites géographiques de l’île mais aussi aux avaries qui empêchent toute fuite. La tension monte inexorablement. Mais le suspense ne s’arrête pas là puisque Marko a fort à faire lorsqu’il arrive sur Belz, petite île de pêcheurs où tout le monde se connaît et où le travail se fait rare. La venue d’un étranger ne peut évidemment pas passer inaperçue et cet événement va cristalliser les tensions et donner lieu à quelques altercations musclées. Je n’en révèle pas plus sur l’intrigue, si ce n’est qu’elle est menée grand train. En ce début d’année le polar français a le vent en poupe !

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