Littérature française

Laurence Peyrin

L’Aile des vierges

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photo libraire

Chronique de Béatrice Leroux

Librairie Les Traversées (Paris)

Grâce à L’Aile des vierges de Laurence Peyrin, votre âme romantique va se réveiller avec grand plaisir ! La vie de Maggie est un mélange de Out of Africa, Raisons et Sentiments et Downton Abbey.

Avril 1946. Maggie Fuller, jeune veuve de 26 ans, arrive à Sheperd House, belle demeure dans le sud du Kent, pour y devenir employée de maison au service de Lady Philippa appelée Pippa-Ma-Chère par Sir John son époux, alors qu’elle avait été sur le point de partir pour les États-Unis. Que s’est-il passé ? Maggie, fille unique, a été élevée par sa mère, sage-femme et féministe avant l’heure, qui lui disait tout le temps « ton corps t’appartient » et « ce sont les femmes qui décident », ce qu’elle aura toujours en tête lors de chaque décision importante à prendre tout au long du roman ; et quelles décisions, celles qui vont vous faire trembler lors de votre lecture. Très vite, elle va prendre ses habitudes mais, bien évidemment, elle ne va pas rester cantonnée à faire le service dans cette grande demeure : elle va parler droits des femmes à ses collègues et employés, prendre soin de l’attachant grand-père de Sir John, Sir Albert qui confond Maggie avec une certaine Clemmie, mais surtout après une rencontre fortuite dans un escalier, Maggie et le maître de maison vont s’aimer. Ne vous réjouissez pas trop vite, comme dans toutes les belles histoires d’amour en littérature, un événement va tout contrarier. Dans la deuxième partie, on retrouve notre héroïne à New York en 1950, employée dans un centre de santé, à s’occuper surtout de femmes en difficulté. Là encore, elle va évoluer très vite puisqu’elle va être à deux doigts de devenir femme politique. Mais un soir, lors d’un gala, une rencontre inespérée et voilà sa vie de nouveau bien bouleversée. La décision que Maggie va prendre nous plaira t-elle cette fois-ci, en sachant qu’elle a toujours dit « je ne veux plus m’occuper de personne » et « je ne veux plus jamais que quelqu’un dépende de moi » ?