Polar

Philippe Corcuff

Polars, philosophie et critique sociale

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Chronique de Dominique Paschal

Pigiste ()

« Ce monde ne sent pas très bon mais c’est celui où l’on vit », écrivait Raymond Chandler en 1944. La portée philosophique de cette remarque pose des questions au sens de notre existence et «aux réactions morales vis-à-vis des aléas et des déboires de la quête de sens». La portée sociologique-critique de ces interrogations se situe dans des sociétés « où l’on vit » au milieu des inégalités. Le roman noir américain, instrument de critique sociale, met l’accent sur les zones grises de nos vies. En grand connaisseur de ce genre littéraire, Philippe Corcuff ausculte l’extrême scepticisme de Robin Cook et la quête d’absolu de James Lee Burke. Le désenchantement de Goodis et les fragilités existentielles des anti-héros de Dennis Lehane traduisent une virulente interpellation de la dureté du capitalisme.

 

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